Relations avec les investisseurs

Lorsque nous fixions notre objectif pour 2022, personne ne pouvait entrevoir les bouleversements géopolitiques et macroéconomiques que nous réservait cette année : l’intervention militaire russe et les perturbations économiques qui en ont découlé n’étaient vraisemblablement pas prévisibles. De ce fait, nos investissements ont subi une importante volatilité. Le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine a eu un impact significatif sur les coûts de l’énergie, contribuant à l’escalade de l’inflation mondiale qui était déjà en hausse. Vu cette situation, nous avons pris des mesures pour faire face à des dépenses liées aux sinistres que nous nous attendions à voir augmenter en raison de la tendance à la hausse de l’inflation.

Selon les données du FMI, l’économie mondiale a affiché un taux de croissance de 3,4 % en 2022, dépassant la prévision précédente de 3,2 % faite en octobre 2022. Toutefois, il est essentiel de noter que ce chiffre est nettement inférieur à la projection initiale de 4,4 % faite en janvier 2022. Cet écart s’explique par l’anticipation d’un retour progressif à la normale de l’économie mondiale, qui ne s’est malheureusement pas concrétisé comme prévu. Les principales économies, notamment les États-Unis, la Chine et la zone euro, ont respectivement enregistré des taux de croissance plus faibles que l’année précédente, avec une croissance estimée à 2,1 % (contre 2,1 % en 2021), 3,0 % (contre 8,5 % en 2021) et 3,5 % (contre 5,4 % en 2021).

En Afrique, bien que de nombreuses économies ont continué à se remettre des effets de la pandémie, la croissance est restée insuffisante pour les ramener aux niveaux d’avant la pandémie. Selon la Banque Africaine de Développement, en 2022, l’Afrique Centrale a enregistré une croissance significative de 4,7 %, stimulée par les prix des matières premières, tandis que l’Afrique Australe a ralenti à environ 2,5 % en raison d’une croissance modérée en Afrique du Sud. La croissance de l’Afrique de l’Ouest s’est établie à 3,6 %, reflétant le ralentissement en Côte d’Ivoire et au Nigeria, et l’Afrique du Nord a reculé à 4,3 % en raison d’une forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc. L’Afrique de l’Est a également connu un ralentissement à 4,2 % en raison de la hausse de l’inflation et des chocs climatiques. Le continent africain a connu des dynamiques économiques variées en 2022, certaines régions faisant preuve de résilience et de croissance tandis que d’autres étaient confrontées à des défis tels que l’instabilité politique, les fluctuations monétaires et les déficits en matière d’infrastructures. Notre capacité à nous adapter à ces différences régionales tout en conservant une perspective à long terme est restée vitale.

L’environnement réglementaire du secteur a continué d’évoluer. Le respect des nouvelles réglementations, y compris les exigences de solvabilité et les normes d’information, est resté une priorité. Nous avons considéré ces changements comme des occasions d’améliorer notre gouvernance, notre gestion des risques et notre transparence. Par ailleurs, le rythme rapide des avancées technologiques a présenté à la fois des opportunités et des défis. La numérisation croissante de la chaîne de valeur de l’assurance et de la réassurance nous a obligés à investir dans la technologie pour rester pertinents et compétitifs. Nous avons poursuivi notre marche vers la transformation numérique afin d’améliorer l’efficacité et d’offrir des solutions innovantes à nos clients.